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Les origines du base jump

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Sport extrême par excellence, souvent controversé et interdit dans de nombreux pays, le base jump est issu en partie du parachutisme, bien qu’il emprunte certaines techniques des sports de haute montagne. Sa pratique s’est beaucoup développée et améliorée depuis sa création aux Etats-Unis…

Les pionniers du base jump

Le base jump est une discipline sportive assez confidentielle, où l’on recense moins de 10.000 pratiquants réguliers à travers le globe et 200 environ sur le territoire français. Issu du parachutisme, le base jump, dont l’acronyme BASE signifie « buildings, antennas, spans, earth », consiste à sauter depuis un point fixe équipé d’un parachute ou plus récemment d’un wingsuit.

Ces sauts extrêmes se sont démocratisés aux Etats Unis, sous l’impulsion de Carl Boenish et son épouse en 1978, grâce à leurs exploits depuis El Capitan, une paroi rocheuse du parc national de Yosemite en Californie.

Cependant, les origines du base jump semblent remonter plus loin dans le temps ! En effet, de nombreux témoignages font état de sauts, notamment en France, bien avant le développement de l’aviation et des aéronefs : les buttes Chaumont ou le pont des Suicidés à Paris ont accueilli les pionniers du base jump, venus tester leurs parachutes rudimentaires… Avec le développement des sauts depuis les avions, cette activité tombe peu à peu en désuétude.

En 1965, c’est un chirurgien-dentiste autrichien, Erich Felbermayer, qui relance le base jump en Europe, puis dans le reste du monde avec un saut dans les Dolomites qui, à ce jour, est toujours considéré comme un exploit. La discipline reste malgré tout très peu pratiquée. Le public la découvre pour la première fois dans la séquence d’ouverture de « L’espion qui m’aimait » où James Bond s’élance depuis le Mont Asgard…

En 1978, l’arrivée de Carl Boenish et de son équipe de base jumpers fait littéralement exploser ce sport extrême aux yeux du public….

En France, Erich Beaud et Jacques Malnuit sont les pionniers du base jump, et ont également permis l’importation de matériels de saut fiables sur le territoire français.

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Pratiques et législation

Bien que peu répandu, le base jump est une activité extrême qui fait souvent peur aux autorités. 2011 fut l’année la plus tragique avec 7 morts.

En conséquence, la législation est bien souvent stricte. Si en France et en Suisse, le base jump est légal tant qu’il est pratiqué sur des falaises, en montagne, il n’en est pas de même dans certains états américains ou au Québec où ce sport est tout simplement interdit.

Certes, la discipline est beaucoup plus dangereuse que le parachutisme, mais les professionnels du secteur tirent avant tout la sonnette d’alarme sur les conditions de pratique et la formation des débutants. Le base jump est géré, en France, par l’association de paralpinisme et, en tant que sport de montagne, il ne nécessite aucun accompagnateur diplômé lors des premiers sauts…

Pourtant, les meilleurs base jumpers actuels expliquent que leurs parcours a d’abord consisté à pratiquer le parachutisme et la chute libre, puis d’observer longuement les techniques de sauts et de pliages des voiles de base jumpers expérimentés avant de se lancer à leur tour du haut de falaises….

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